vendredi 19 octobre 2007
mardi 16 octobre 2007
Aude Lespagnard
Les petits biscuits.
Le projet m’est venu dans le courant du mois d’août 2007 et la première salve de biscuits (100) a été exposée chez Art in the Box au salon d’automne à La Louvière.
Le biscuit est un clin d’œil au Gingerbread Man comptine anglo-saxonne …..il était une fois une vieille dame qui faisait souvent des gingerbread (petits biscuits ronds au gingembre) un jour voulant rompre l’ordinaire elle donne une autre forme à un biscuit unique, son mari et elle n’ont jamais eu d’enfant alors elle façonne un petit bonhomme et le décore de petits bonbons, mais, au sortir du four le petit bonhomme à son grand étonnement s’échappe tout en chantant une petite chanson … Je voulais insister par cette installation sur nombre massif d’enfants coréens qui ont été exportés à travers le monde et peut-être souligner un autre aspect que celui de l’action caritative. J’ai choisi une matière potentiellement« consommable » avec toutes les connotations que ce terme implique.
En marge, j’ ai joint les deux premières photos de ma vie.
Les petits biscuits sont immatriculés et vendus avec une fiche identitaire particulière à chacun (photo+ composition).
Le projet m’est venu dans le courant du mois d’août 2007 et la première salve de biscuits (100) a été exposée chez Art in the Box au salon d’automne à La Louvière.
Le biscuit est un clin d’œil au Gingerbread Man comptine anglo-saxonne …..il était une fois une vieille dame qui faisait souvent des gingerbread (petits biscuits ronds au gingembre) un jour voulant rompre l’ordinaire elle donne une autre forme à un biscuit unique, son mari et elle n’ont jamais eu d’enfant alors elle façonne un petit bonhomme et le décore de petits bonbons, mais, au sortir du four le petit bonhomme à son grand étonnement s’échappe tout en chantant une petite chanson … Je voulais insister par cette installation sur nombre massif d’enfants coréens qui ont été exportés à travers le monde et peut-être souligner un autre aspect que celui de l’action caritative. J’ai choisi une matière potentiellement« consommable » avec toutes les connotations que ce terme implique.
En marge, j’ ai joint les deux premières photos de ma vie.
Les petits biscuits sont immatriculés et vendus avec une fiche identitaire particulière à chacun (photo+ composition).
Les portraits chromatiques.
Dans cette installation , j’ai voulu représenter une multitude de petits visages dont l’identité s’est délavée au fil du temps (thématique souvent abordée dans mes anciens travaux), les couleurs choisies ici sont les couleurs inversées du drapeau corée ... sur papier blanc.
J’invite l’observateur à se rapprocher de plus en plus de l’installation et à regarder ce qui à première vue peut lui paraître uniforme ou semblable.
Le format des papiers rappelle le format photo identité, le mode
d’accrochage pour l’exposition au Salon d’automne 2007 est un petit
clin d’œil aux Collections de papillons …
Chomihee / Nathalie Lemoine
"J'irai cracher sur ma mère", Emmanuelle Peyret.
Adoptée par des parents belges comme 5 000 autres enfants coréens depuis 1969, Nathalie Mihee Lemoine a remporté le prix du festival "Etre jeune en Europe aujourd'hui" pour son film "Adoption".Une cicatrice à jamais ouverte. Son histoire commence par un film, Adoption, pour lequel elle remporte le prix du festival "Etre jeune aujourd'hui" à Bruxelles en novembre 1988.Son histoire commence dans un film, exactement vingt ans plus tôt: le Japonais d'Hiroshima mon amour est si beau que sa mère décide d'adopter un Asiatique. Ce qui sera une petite coréenne, "parce qu'il y en avait en stock; c'est comme à la SPA: prenez plutôt un cocker, parce que pour les épagneuls c'est plus long et c'est plus cher."Voix hachée, regard en coin, Mihee-Nathalie n'a pas toujours fait de l'ironie.Quand elle atterit de sa Corée du Sud natale sur le sol belge, après deux ans d'orphelinat, elle ne parle pas, ne marche pas. Le choc à l'aéroport: "J'ai eu très peur de ma mère: elle avait un long nez, des yeux bleus, et des cheveux boucles, blonds." Le choc est passé, reste une dyslexie légere à l'écrit, et une amertume certaine, à l'orale.De sa première enfance, en Corée, seuls subsistent quelques flashes: une vague présence féminine, "ma mère biologique, je suppose", un marché aux poissons, où elle a probablement été née vers un an, les soeurs à l'orphelinat américain.Parce que Mihee ne parle pas encore assez bien l'anglais, elle ne peut pas vérifier son "enfance" sur le dossier d'adoption, rédigé par les Américains.Et refuse de le laisser lire par quelqu'un d'autre. Pourtant le père était peut- être un G.I. Le médecin belge qui l'a examinée pour cause de rachitisme quand elle est arrivée a déduit à la denture, "comme les chevaux", à la forme du visage, qu'elle a plus étroit que les autres Coréens, à sa taille (1,70 aujourd'hui), que Mihee devait être eurasienne. Date de naissance fluctuante, "biologiquement je serais née en 1967: mais sur mes papiers, c'est 1965; les autorités coréennes s'accommodent très bien dans ce genre de procéder. Si les parents adoptifs veulent un enfant de quatres ans, on leur en donne un même si c'est évident physiquement qu'il ne l'est pas. L'important c'est qu'ils paient.
Depuis 1969, 5 000 enfants coréens sont ainsi "vendus" à la Belgique, l'un des pays européens les plus adoptants avec la Suède. Mihee ne connaît pas le prix: "J'ai oublié ma valeur; je sais seulement que les Indiens, par exemple, se vendent plus cher que les Coréens." Officiellement, on n'adopte plus de Coréens depuis 1980; ou alors il faut passer par des "filières privées".Mihee-Nathalie Lemoine appartient à la première génération d'adoptés, ceux qui on ouvert la brèche. Aujourd'hui, elle porte haut le bombers, vert, et le pantalon flottant, noir. Ce qui ne la distingue pas particulierèment des autres. Sauf qu'elle se fait traiter de "chintoque": "J'ai toujours une impression de malaise, de ne pas être acceptée encore, même si la mode est à l'exotisme". De ce pays plat qui est devenu le sien, Mihee a pourtant garde la culture (Brel signe la musique de son film), la langue, et une grande reconnaissance pour la terre et la mère adoptive. Même si ses amis sont plutot maghrébins, indiens, espagnols ou "vrais coréens", ceux qui sont la pour étudier et ont toute leur famille là-bas"On se fréquente très peu entre Coréens adoptés. Moi, ça ne m'intéresse pas de les voir: ce serait comme de regarder dans un miroir, ils ne m'apportent rien culturellement. Et la plupart sont devenus omplètement belges, ils ne veulent rien savoir de leurs racines; c'est un moyen de défense comme un autre." Elle partage son appartement, au sud de Bruxelles, avec deux "vrais". "Je me nourris de leur passé, qui pourrait être le mien, de leur culture, qui est la mienne."Au mur une photo du dernier Jarmusch, des photos d'elle petite, la Déclaration des droits de l'homme en caractères chinois, James Dean. Et une affiche: "Korea: more than Seoul".Grace au prix remporté pour son premier film Super 8, réalisé avec très peu de moyens, et en deux jours, Adoption, elle part avec un groupe de Coréens belges rencontrer à Séoul les Coréens d'autres pays. Le tout organise par le gouvernement de Corée, "pour se déculpabiliser" dit-elle.Le 29 juin 1989, elle atterrit à Séoul. Aucune émotion, mais un espoir: "Celui de voir surgir dans la foule le visage de ma mère.Et on en était tous là. C'est peut-être le seul point commun entre tous ces Coréens de nulle part: retrouver leur mère." Trois sur les vingt-quatre l'ont retrouvée; ils sont restés en contact."Avec ces Hollandais, ces Allemands, ces Suisses, ces Norvégiens, ces Suèdois et ces Américains - "c'est marrant, on les reconnaissait tout de suite, les Américaines." - les échanges vont bon train: les fameuses Américaines, maquillées, à bouclettes sont parfaitement integrées chez l'oncle Sam.Les autres, de provenance diverses, mais européennes, sont "plutôt plus heureux au Nord; les Suèdois et les Danois se sentent chez eux".Mihee en profite pour tourner un deuxième film, sur la rencontre à Séoul, sur la Corée même, pendant que le premier passait sur une chaîne de la TV coréenne."J'espère que ma mère l'a vu; même si elle ne sait pas que c'est moi, au moins quelque chose est passé." Mais qu'on ne s'y trompe pas: "J'espère qu'elle vit toujours, que je puisse me venger. Si elle est très riche et remariée, je lui briserai son ménage; si elle est pauvre et qu'elle me demande de l'aider, je lui crache à la figure, oui je suis un peu rancunière. Je ne peux pas comprendre qu'on abandonne un gosse. Il fallait y penser avant. De toutes facçons, je ne suis pas un enfant de l'amour. Si mon père était G.I., elle a du me faire pour le retenir."Le film Adoption avait pour exergue "A mes géniteurs, à mes parents", la lettre leur disait "coréenne avec les Occidentaux, occidentale aves les Asiatiques" ou bien encore "mon asiatude sent les frites et ma belgitude le Kimchi".
Nathalie Lemoine-Bertin préfère qu'on l'appelle Mihee; mais si elle reste en Belgique elle se fera, sans doute, débrider les yeux.
Emmanuelle PeyretArticle paru dans Liberation/Les Cahiers de l'Europe, Janvier 1990
Mihee-Nathalie Lemoine is a Gemini-monkey (earth) Korean-born (koreanly mothered and Japanesely fathered) French speaker Belgian multimedia artist and activist based recently in Montreal, Canada, after 13 years living back in Seoul (1993-2006). Her activist work started in 1991, when she established Euro-Korean League, the first adoptee association, in her adoptive country. Later, in April 1994, she co-founded a branch in Korea with a Swedish Korean-born adoptee, to create the first-ever adult adoptee association (EKL-Korea). When in 1997, the Belgian association changed its name to Ko-Bel, The E.K.L-Korean Branch was renamed “Korean Overseas Adoptees” (K.O.A. or “koa” means “orphan” in Korean). In 1998, along with about 6 adult adoptees (4 Europeans and 2 Americans), Lemoine co-founded and served as the first president of Global Overseas Adoptees Link (G.O.A'L). She has been a committee member of K.A.A.N. (Korean Adoptee Adoptive family Network) since 2000, and has initiated workshops on GLTB adoptees, artist adoptees, and adoptees returning to their birth-land. During her 12-year-long stay in Korea, she has helped more than 600 adoptees in their searches, and has reconnected approximately 220 so-called "impossible" cases on an independent and volunteer basis. Lemoine's artistic journey started in 1989 with her first short film Adoption, the first film created about Korean adoptees. Adoption won the First prize of the Brussels Short Film Festival. In March 1996, she organized the first adoptee artist exhibition titled West to East. Soon after, with other "diasporic" artists and scholars, Lemoine established the artist groups KameleonZ, Han Diaspora and KimLeePark Productions. Lemoine has also held 12 solo exhibits, and participated in numerous group shows nationally and internationally. In 2000, her first book was published in Korean, titled 55% Korean. Since 2001, Lemoine has collaborated with kate hers to publish the annual OKAYbook, a guidebook on Young Korean Overseas artists (including in the Korean disapora, adoptees, 1.5 /2nd/3rd generation, mixed race). Lemoine’s other dreams are to publish an anthology on Korean adoptees writings in French, to make a "Best of" of the OKAYbook, and to concentrate on her art. Lemoine simply believes in art and social justice.
The Okay Book was developed in the fall of 1999 to celebrate the new millennium and to encourage and open a platform for those Koreans abroad to show their work and advance their careers. Upon seeing a “dictionnaire de la peinture moderne,” Bordas Edition and similar art books published in English, “The Art Book,” we asked ourselves why not create one based on the history of the Korean Art Diaspora? Ringo - Photo Sharing Made Easy
star~kim™ & onegook™ is proud of the OKAYBOOK, a comprehensive guide of the works of young, emerging overseas Korean artists. This is the first initiative ever made since the beginning of the existence of the Korean Diaspora to collect, document, and distribute the works of artists and groups working in the various art and media fields. It presents an overview of the Korean Diaspora art scene, as well as promoting and building a strong network and pride of Korean-ness in the global village. In homage to our "elders,” Theresa Hak Kyung Cha, Paik Nam June, and others, we would like to open a dialogue with our birth country in the time of (Segyewha) globalization. We hope through this effort to bring a relationship of exchange with our home countries and our "homeland." We have accepted submissions from artists who are making original work, NOT INTERPRETATIVE. In the 5 volumes of Okaybook, we introduce about 125 artists of diverse backgrounds from Australia, Belgium, Brazil, Canada, Denmark, France, Germany, Japan, The Netherlands, Norway, Sweden, Switzerland, the US and mediums: cartoonists (comics), designers, illustrators, filmmakers, painters, performers, photographers, poets, printmakers, sculptors, video artists, writers, etc. Ringo - Photo Sharing Made Easy
star~kim™ & onegook™ is proud of the OKAYBOOK, a comprehensive guide of the works of young, emerging overseas Korean artists. This is the first initiative ever made since the beginning of the existence of the Korean Diaspora to collect, document, and distribute the works of artists and groups working in the various art and media fields. It presents an overview of the Korean Diaspora art scene, as well as promoting and building a strong network and pride of Korean-ness in the global village. In homage to our "elders,” Theresa Hak Kyung Cha, Paik Nam June, and others, we would like to open a dialogue with our birth country in the time of (Segyewha) globalization. We hope through this effort to bring a relationship of exchange with our home countries and our "homeland." We have accepted submissions from artists who are making original work, NOT INTERPRETATIVE. In the 5 volumes of Okaybook, we introduce about 125 artists of diverse backgrounds from Australia, Belgium, Brazil, Canada, Denmark, France, Germany, Japan, The Netherlands, Norway, Sweden, Switzerland, the US and mediums: cartoonists (comics), designers, illustrators, filmmakers, painters, performers, photographers, poets, printmakers, sculptors, video artists, writers, etc. Ringo - Photo Sharing Made Easy
Eric Perriard
" En photographiant, je désire capturer un instant dense et fugitif, un éclat brut qui percute le coeur plus vite que l’esprit. Je cherche ainsi à calibrer la balance entre la géométrie et l’émotion, à établir une ossature graphique minimaliste qui soutient l’anecdote, sans jamais l’étouffer. Ce qui m’intéresse, c’est l’harmonie entre la volonté du photographe et celle de la réalité.
Mes deux seuls choix sont donc l’instant et le cadrage, sans altérer l’authenticité d’une tranche de vie par laquelle, une fois figée, je tente de faire surgir une petite teinte d’intemporel pour que
jaillisse la question : « Que sommes-nous ? ». Je suis à la recherche d’une définition originelle de
l’homme, tel un être rempli d’émotions, de foi, et répondant à un instinct de survie ".
jaillisse la question : « Que sommes-nous ? ». Je suis à la recherche d’une définition originelle de
l’homme, tel un être rempli d’émotions, de foi, et répondant à un instinct de survie ".
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